samedi 13 juillet 2013

DIALOGUE A LA MATERNITE

Atelier du 11 juin 2013 : Imaginer un dialogue entre deux bébés qui viennent de naître.

- Beuh ! Beuh ! Beuh !
- Tu ne peux pas te taire toi ? Je sais bien que tu viens de naître, mais ce n'est pas une raison. Est-ce que tu sais seulement pourquoi tu pleurs ?
- Beuh ! Beuh ! Euhya ! Euhya !
- Et c'est reparti de plus belle ! Eh, toi tu m'entends ? Je te dis de te taire. C'est une clinique ici, il y a des gens qui se reposent. En plus tu es né par césarienne, tu n'as pas du trop souffrir.
- Je pleurs si je veux d'abord. D'ailleurs, c'est ta peau frippée qui me fait peur. Surtout ne regarde pas dans la vitre, t'es pas beau à voir.
- Mais pour qui il se prend ! Il n'y a pas deux heures que tu est sorti et déjà tu insultes les plus grands. C'est toi le plus frippé. Est-ce que tu as vérifié si tu étais bien complet ?
- Complet ? Euhya ! Euhya !
- Bon ne pleurs pas. C'est pas grave. On n'est pas parti sur de bonnes bases. Je me présente : Julia, je la fille du président, et toi ?
- Moi ? Je ne sais pas : mes parents ne me l'ont pas encore dit.
- Et comment tu aimerais qu'il t'appellent ?
- Euh.... Lotus !
- C'est un nom de voiture ! Tu es un garçon ?
- Non ! Quelle horreur ! Je suis une fille. Lotus c'est un nom de fleur. Julia, c'est aussi un nom de voiture.
Oscar Elie.



- Oh quel boucan ! On ne s'entend même plus pleurer ! Il y en a qui voudrait dormir ! Mais qu'est ce qu'ils ont tous à pleurnicher et hurler en même temps ? Et toi, là.... tu es le seul qui ne dit rien.
- Ah ben, t'as qu'à mettre des bouchons dans tes oreilles et te tourner de l'autre côté !
- T'es marrant toi, mais vu comment je suis emballé dans le lange, je peux à peine bouger. Tu t'appelles comment ?
- Euh.... qu'est ce que j'en sais ? Et toi ?
- Moi c'est Cécile, c'est une dame qui me le dit tout le temps quand elle m'attrape et me secoue contre elle. Et toi, alors ?
- Ben moi, personne ne me parle, il y a juste une grande dame qui m'enfonce un truc tout mou dans la bouche, m'oblige à boire, puis elle me tape dans le dos. Quand je suis mouillé, elle me change, mais elle ne dit jamais rien.
- T'es jamais sorti de cette pièce ?
- Non et toi ?
- Oui, souvent, mais on m'amène ici le soir pour que la dame puisse dormir. Ils disent tous que je confond le jour et la nuit. Qu'est ce que je peux y faire, je viens juste d'arriver !
- Tu as de la chance, moi je ne sais pas qui je suis, je suis jamais sorti et tu es la première qui me parle.
- C'est bizarre. Essaie de pleurer très fort pour voir
-Tu crois que ça va marcher ?
Mais oui, je te dis, Moi quand je pleure, ça marche : il y a tout de suite quelqu'un qui vient.
- Bon, j'essaie : ouin ouin ouin !!
- Plus fort, c'est pas assez fort ça !
- OUIN OUIN OUIN
- Et regarde, il y a quelqu'un qui vient.
- Euh, c'est qui ?
- Je ne sais pas, je ne connais pas encore tout le monde. Et là, où vous l'emmenez ? Revient.... Ah, c y est, tu es revenu, je m'inquiétais. Il ne reste plus qu'une bande de pleurnichards dans leur berceau. Alors raconte, c'était comment ?
- Bouh.... snif, j'ai eu très peur.
- Trouillard !
- Je voudrais retourner bien au chaud, où j'étais avant !
- T'es fou, toi ! On ne peut pas repartir. Il va falloir que tu t'habitues.
- Oh regarde, c'est qui la jolie dame qui arrive ?
- On dirait qu'elle vient pour toi....
- Coucou ma petite puce.... c'est maman. Bonjour mon bébé, n'ai pas peur, maman est là, maintenant.
Guiseppa


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