dimanche 24 mars 2013

Cadavres exquis

A partir de la photo d’un visage et celle d’un paysage, commencer une  histoire. Au bout de deux phrases dont la deuxième entamée, passer à son voisin qui doit continuer le récit en s’inspirant de ses propres images tout en tenant compte de la contribution précédente, puis rendre à nouveau à son initiateur. Et ainsi de suite. Durée : 30 mn.

Sur une proposition de Myrtille, Guiseppa est entrée dans son jeu.
Une vaste étendue ondulant au gré des vents s’étend jusqu’à l’horizon. J’imagine bien les icebergs se baladant entre les glaciers. Je faisais très attention, guettant depuis la plateforme, et guidant le capitaine. « Attention ». A droite, il faut éviter les rochers émergeant à peine de la surface du sable. Le désert est blanc immaculée. Il contrastait fortement avec ceux que j’avais l’habitude de voir le long des côtes arabiques. Toute cette neige, je n’avais jamais imaginé lel désert sous un manteau de la neige. Heureusement le vent souffle fort et les nuages commencent à disparaître derrière les montagnes. Le ciel est redevenu bleu d’un seul coup, et j’envisage la suite de la traversée plus sereinement. Je remettais mon bandeau en place et  j’arrangerais mes cheveux plus tard. Dans l’immédiat, j’essaie de maintenir le cap car un manque de vigilance peut être fatal. Le sommeil commence à m’envahir. Seul sur le pont je me chante une chanson de marin. Ma voix porte et le bruit des vagues fait écho. Cette mélodie se répand et m’emporte dans une rêverie sans fin. Mon corps se transporte alors loin, loin, là où le ciel et la mer e rejoignent pour ne former qu’une couleur dorée sur le fil de l’horizon. Demain, je serais de retour au port et pour longtemps.

Sur une proposition de Guiseppa, Myrtille est entrée dans son jeu.
Shran passait sont temps à guetter. D’ailleurs c’est pour cela que le capitaine l’avait intégré dans son équipage. Recueilli une ile du Pacifique, il s’était porté volontaire pour embarquer sur notre voilier. Inquiet, Shran scrutait l’horizon pour annoncer les écueils. Il ne voulait pas se retrouver dans cette eau qui paraissait glaciale. Pour un peu, il aurait grimpé au somment du mat pour s’y réfugier. Soudain le capitaine aperçut une masse juste sous la surface. Shran sursauta aussi car la masse se déplaçait. Qu’est ce qu’il pouvait bien y avoir sous les flots ? La masse sombre émergea rapidement pour replonger à nouveau en virant le long du voilier. L’énorme queue s’éleva vers la surface. C’était un cétacé, une énorme baleine qui disparut vite derrière un iceberg. Shran n’en n’avait jamais vu au large de son ile natale. Il avait bien entendu les récits des anciens qui effrayaient les enfants, mais la réalité était bien plus terrible. Il imagine alors qu’elle va renverser le frêle voilier, puis le dévorer tout cru comme dans les légendes. Il n’en menait pas large. Soudain, il hurla et se retrouva englouti dans cette eau glacée. Le capitaine aurait du pressentir la terrible issue dans le regard de Shran.

Sur une proposition de Sioul Nobel, Oscar Elie est entré dans son jeu.
J’ai été un beau bébé. Je pleurais souvent. Plus tard, j’ai compris que vivre dans l’eau azur de mon ile natale efface toute crainte. Cette mer paisible m’apportait une grande sérénité. Un regard caché scrutait l’horizon : celui d’une femme mystérieuse qui espérait sortir des brumes. Une petite embarcation insolite, tel un fantôme, portait un enfant assis à l’arrière qui donnait de la pagaie à cette barque. Elle glissait sur l’eau lentement. Des voix, des rires se mélangeaient aux clapotements de l’eau. J’avais envie d’y passer le reste de mes jours. Au loin, on apercevait dans le ciel un vol d’oiseaux. Et le regard attentif laissa place à un grand sourire. Les cigognes arrivaient enfin ! Selon la légende, elles ramèneraient des enfants dans leurs grands becs. Patricia, la maligne, avec son sourire capricieux n’hésiterait pas à les recueillir. J’avais tant hâte de les voir de plus près, que je l’accompagnai jusqu’à la lisière du hameau, silencieusement.

Sur une proposition d’Oscar Elie, Sioul Nobel est entré dans son jeu.
C’était une belle matinée de printemps. Les fleurs jonchaient l’eau et flottaient autour de l’embarcation, cette pirogue construite de nos mains. Et pourtant, la vie n’était pas difficile dans ce petit hameau, où la nature est omniprésente et généreuse, au parfum léger. Aucune précipitation, aucun stress, un calme vous envahit. Et ce regard toujours insistant, prenant plaisir à tout détailler, insistant aussi  à vouloir  plonger au fond de cette eau cristalline, peuplée de poissons exotiques d’une rare beauté. A côté de quelques pêcheurs, les fermiers élevaient des poules qui les suivaient pendant les cueillettes. Cette ambiance très familière avait comme but de faire jaillir tout  l’amour. Assi  une paix agréable naquit dans ce paysage merveilleux. Les lumières, les couleurs et les sons résonnaient d’une musique douce.


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